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Photo du rédacteurEstelle Borgeat

Pour changer le monde, il faut se mettre en action !

Petite déjà, Audrey Voutat, savait qu’elle deviendrait avocate. De son métier, elle n’a jamais douté. En revanche et ce, dès son premier stage, elle a commencé à s’interroger sur le fonctionnement de ce monde particulier. Le management lui semblait dépassé ainsi que les processus, les habitudes.

Son brevet réussi, elle a cherché, comme beaucoup, un emploi. Une fois en place, elle a rapidement manqué de motivation. Comme si au fond d’elle, elle savait déjà que le salariat n’était pas fait pour elle.

Alors Audrey, qu’est-ce qui a été ton élément déclencheur pour sauter le pas ?

Mon besoin d’indépendance et surtout la liberté de pouvoir agir. Chez les différents employeurs par lesquelles je suis finalement passée, il n’y avait pas de place pour le changement des processus, l’évolution managériale. Enfin, pas dans l’immédiat… Il aurait fallu attendre d’avoir des promotions pour être aux postes des décideurs ou avoir suffisamment d’expérience pour pouvoir être écoutée.

Je n’avais pas cette patience et surtout j’étais convaincue que ça ne suffirait pas. J’ai donc dû reconnaitre que je m’étais trouvé des excuses trop longtemps, rectifier le tir et enfin trouver un fonctionnement qui me correspond et qui me ressemble. L’indépendance.

Indépendante, je l’ai toujours été, je cherchais à m’affranchir des règles de mes parents, de l’école afin de vivre ma vie comme je le souhaitais, en étant libre.

Et quoi de mieux que de connaitre parfaitement les règles quand on veut avoir le choix ?

Alors aussitôt dit, aussitôt fait ! Je me suis mise en action et j’ai rédigé un business plan parce que je n’avais plus un radis, tout était passé dans la maison. Je suis allée trouver le banquier, j’ai choisi un local et trouvé une associée. Tout s’est parfaitement alignée. C’est souvent comme ça quand c’est le bon choix.

L’aventure a démarré et assez rapidement, j'ai été confrontée à quelque chose de redoutable. Quelque chose qui est caché à l’intérieur de chacun d’entre nous, on l’appelle le doute.

Suis-je réellement légitime ? Serais-je à la hauteur ?

Nous sommes notre pire ennemi et nos barrières sont nos freins. Je suis convaincue que sans se développer soi-même, l’indépendance est d’autant plus rude. C’est pour ça que je suis, et ce, depuis longtemps, accompagnée pour maintenir cette évolution, pour pouvoir renforcer ma relation avec moi-même et ainsi persévérer, me développer dans mes activités, dans ma vie.

Le savoir, c’est le pouvoir !

Et si je pouvais partager mes connaissances, pour permettre à d’autres de s’affranchir de systèmes qui ne leur conviennent pas ? Pour donner la possibilité aux employeurs, entrepreneurs de rester libre.

C’est pour ces raisons que j’ai décidé de transmettre les clés de la compréhension de tout un monde. Un monde auquel chaque employeur, chaque personne est confrontée. Un monde de lois. Qui je reconnais, peut paraitre complexe vu de l’extérieur mais qui peut vous sauver la mise quand vous en connaissez les règles ou au moins les bases.

Parce que ça peut vous coûter cher, tellement cher que vous n’aurez pas les fonds pour vous en remettre. Même si vous prenez le risque d’aller jusqu’au procès, les conséquences pourraient s’avérer dramatiques allant jusqu’à vous obliger de fermer parce que l’addition sera bien trop élevée.

Pas de panique, beaucoup de choses sont justement évitables quand on a été informé, formé. Aujourd’hui, une partie de mes activités est la formation d’entrepreneurs et de petites entreprises. Le but : vous éviter de nombreux pièges et ainsi vous permettre de prospérer en toute sécurité.


Quelle est ta définition de l’entrepreneuriat ?


L’entrepreneuriat, c’est être soi-même dans le monde du travail. Les entrepreneurs qui réussissent particulièrement bien ont en commun d’avoir une vision et la conscience qu’ils vont devoir peut-être casser certains codes bien établis pour la mener à terme.


Les entrepreneurs s’affranchissent des coutumes et n’ont pas peur d’éventuellement déranger, tout en restant dans la légalité. Tout est une question d’équilibre entre respect des règles et innovation.

Quels seraient tes trois conseils pour une personne qui démarre ?

1. Se souvenir de l’importance des lois


Se renseigner sur les règles juridiques qui varient selon les domaines et ainsi pouvoir se protéger des risques qui en découlent.


2. Conscientiser les risques juridiques


Un procès pour un « petit » entrepreneur est un risque de faillite ou d’endettement. Parce que les sommes à régler peuvent vite être colossales.


3. S’organiser pour se protéger !


Quand on se lance dans une activité indépendante, il est indispensable de gérer ses affaires. Vous n’avez plus le choix de laisser trainer des factures ou d’attendre pour répondre à des courriers. Vous devenez responsable de vous-même et également d’autres personnes si vous employez.

Je finirai par dire que pour moi, l’entrepreneuriat m’a sauvée d’une condition de salariée qui m’aurait très certainement rendue malade. Alors, j'encourage fortement tous ceux qui souhaitent prospérer dans leurs activités à oser y croire et à foncer, tout en étant évidemment bien organisé.


Retrouvez les informations concernant l'activité d'Audrey Voutat sur : https://etudeprobono.ch

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