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Photo du rédacteurEstelle Borgeat

Un génie qui ouvre son premier pop-up store à 15 ans !

Dernière mise à jour : 9 déc. 2022

Aujourd’hui, Fabien vient d’avoir 18 ans et l’entreprenariat fait partie de lui. J'ai eu la chance de l’entendre à travers une intervention de graines d’entrepreneurs à la CVCI.

Intriguée par son parcours, j’ai voulu en savoir plus. Il a gentiment accepté d’être interviewé et de paraitre sur mon blog. C’est la première fois que je fais un portrait d'une personne de moins de 50 ans. Une nouveauté et à la fois une magnifique découverte. Comme quoi, les bonnes idées, les esprits libres, n’ont pas d’âge.

Une heure n’a pas suffi. C’était tellement intéressant et riche que nous avons dû refixer un moment pour pouvoir terminer.

Je lui ai posé ma fameuse question, comment en es-tu arrivé là ?

Déjà dans la cour de récré à l’école, j’avais le sens du business. Ma grand-mère m’achetait des gros paquets de tatouage à coller que je revendais 5.- pièces. Idem pour les cartes Pokémon.


Tout commence réellement en 2019 lorsque, pendant un camp militaire d’aéronautique (donc pas grand-chose à voir avec les chaussures). Un camarade de chambre me parle d’une paire de chaussures géniale qu’il veut absolument acheter. Une converse Off-white 1.0. Il me montre le modèle que je trouve très beau. Étant en recherche d’une identité vestimentaire à cette époque je me mets devant mon ordinateur en rentrant du camp, et passe des heures sur internet. Comment me la procurer, quel est son prix et pour quelle raison est-il aussi exorbitant ? Quelle est l’histoire de cette chaussure ? Je découvre le monde de la sneakers.


Et constate que finalement, ça ne semble pas beaucoup plus compliqué que la revente de cartes Pokémon.

Je cherche alors comment obtenir du stock sans devoir avancer l’argent. Je dois donc trouver des moyens pour que des particuliers me confient leurs chaussures.

Mon idée, créer un pop-up store d’une semaine pour exposer un maximum de chaussures en dépôt-vente. Je me promène dans la ville en ouvrant l’œil, jusqu’à ce que je tombe sur un local vide à Lutry. J'obtiens les autorisations Covid 4 jours avant l’ouverture du store et les clés 2 jours avant ! Mais tout seul, je savais que ce serait compliqué, alors j’ai fait appel à des revendeurs déjà connu dans le milieu. Ce qui a fait une excellente pub.

Pour aménager le local, il a fallu bricoler en très peu de temps et avec du matériel basique. Pourtant, le rendu était super. Ça faisait vraiment une ambiance « street » entre les armoires en métal et des tables de camping pour exposer les produits.

Nous avions le droit à 4 personnes max dans le shop en même temps. Une queue d’environ 50 personnes se tenait devant le magasin. C’était dingue !

Les premiers soirs, on a fait les allers-retours pour vider complément le local qui n’était pas du tout adapté et qui aurait pu être facilement cambriolé. Très rapidement, on a préféré dormir sur place au lieu de faire les déménagements. C’était trop bien, une ambiance de fou.

J’ai d’ailleurs rencontré mon premier associé, Théo, revendeur de sneakers aguerri.

Un événement qui vaut de le détour

A la suite de ce premier événement à Lutry, j’ai continué à revendre des chaussures sur internet mais le plaisir n’était pas le même. Mon délire réellement c’est de trouver où et comment on va créer le prochain événement. C’est l’organisation, la gestion et le résultat qui me motivent particulièrement. Trouver comment faire venir un maximum de monde et surtout créer un événement dont on se souviendra.

J’ai alors cherché un nouveau lieu, parce que Lutry, vu le remue-ménage qu’on avait fait, n’était plus une option envisageable.

En baladant à Lausanne, je suis tombé sur un concept store. En entrant, personne. A l’étage, deux hommes assis sur un canapé en pleine partie FIFA. N’osant pas les interrompre dans ce moment d’haute tension, j’attends. Un premier m’interroge : On peut t’aider ? Oui, je cherche le patron ! Pourquoi faire ? J’aimerai organiser un événement.

Je ne le savais pas encore mais je tombais à pic, le propriétaire du magasin, cherchait justement à relancer la communication et augmenter ses clients, suite à une mauvaise expérience.

En résumé, il n’avait rien à perdre à organiser un événement avec un petit jeune. Au contraire, c'était l’occasion pour lui de se refaire une image. On a tout organisé et ce, en 3 semaines seulement.

Budget pratiquement illimité pour toute la partie marketing et communication.

On a donc mis le paquet pour organiser une soirée privée pour influenceurs, notre invité de marque, Ninho (rappeur français) ! C’était magique. Surtout la soirée qui a suivi au Darling dont je n’ai pas pu participer parce que je n’avais que 17 ans.

On a créé des concours pour pousser les gens à republier et à ajouter notre événement dans leur story. Nos comptes Insta ont doublé, voire triplé d’abonnés.

Le J-J, les revendeurs du premier pop-up store étaient à nouveau réunis. En tout, les articles cumulés du magasin et des articles en dépot-vente des jeunes revendeurs représentaient environ 700 paires plus tous les autres produits, vêtements, sacs, accessoires. Il a fallu qu'on prenne des assurances pour couvrir toute la valeur de la marchandise.


C’était l’hécatombe, les gens arrivaient de partout, on ne savait plus qui vendait quoi et à qui.

Une soirée étudiante au D-Club !

Pendant la période de restrictions suite au COVID, j’ai eu l’idée d’organiser des fêtes étudiantes jusqu'à 300 personnes. C’étaient des soirées incroyables dans des refuges énormes. Évidemment, on a dû payer quelques amendes mais ça n’enlèvera rien au souvenir que l’on en a.

En été 2022, une nouvelle envie : organiser une soirée étudiante dans un club à Lausanne !

On m’a mis en relation avec un organisateur d'événements au D. Ma proposition : lui ramener tout Chamblandes, le Gymnase dans lequel j’étudie. L'organisateur ne m'a pas pris au sérieux mais m’a dit : oui oui, vas-y. Et en très peu de temps, 700 places ont été vendues sur 900. Le Club a été très impressionné par la rapidité avec laquelle les billets sont partis. On a réussi à remplir le club ! Tellement, que le J-J il y a eu 1h30 d’attente et beaucoup d’agitation. Les gens se poussaient pendant que d’autres revendaient 200.- leur place entre eux. C’était hallucinant.

De ce dernier événement, j’ai énormément appris et j’ai vu toutes les choses que j’aurai pu améliorer dans ma propre gestion des choses. Je prends ça comme l’opportunité de faire encore mieux la prochaine fois.

La suite pour toi c’est quoi ?

Je dirai d’abord finir et réussir mon Gymnase pour ensuite faire une HEC et qui sait en parallèle développer des événements ou carrément créer une société.

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